ou Musiques pour les instruments « à vents » du XVIIe siècle à Venise
Œuvres de Castello, Gabrieli, Monteverdi, Ortiz
Avec
Marie-Claire BERT, flûtes à bec
Jean-Yves MONIER, sacqueboute
Olivier VERNET, orgue

La saqueboute est le nom français du trombone (saquer (tirer) et bouter (pousser)). Comme pour la flûte à bec, plusieurs tailles composent sa famille, du soprano (rare) à la contrebasse, le ténor étant incontestablement le modèle le plus répandu. Il connaît son âge d’or à Venise au tournant des XVIe et XVIIe siècles. Autant au sein des Alta Capella pour animer cérémonies civiles, religieuses ou militaires, que dans les ensembles de bals, les ensembles de ménestrels des cathédrales, les orchestres de théâtres et opéras, la sacqueboute et la flûte à bec ont été les instruments importants de la Renaissance au début du Baroque. Dans les opéras des débuts du XVIIe siècle, sacqueboutes et cornets se voient attribuer l’illustration des scènes infernales, abyssales, l’accompagnement des divinités telluriques et aquatiques. Les flûtes à bec illustrant, elles les scènes bucoliques ou l’évocation de la mort. L’orgue, bien sûr, soutient toute la structure musicale et par ses nombreux choix de sonorités, apporte une grande variété d’atmosphères.
La flûte à bec, utilisée aussi bien en soliste qu’en consort (ensemble d’instruments de la même famille) se marie très bien avec la saqueboute et l’orgue. Ces trois instruments « à vent » se complètent, sans jamais entrer en concurrence. Le répertoire de ce soir est composé d’œuvres du XVIIe siècle italien, dans lesquelles les compositeurs laissaient libre choix de l’instrumentation.