“Strike the viol, touch the lute” (*)
Ainsi commencent les instructions de jeu dans un air d’Henry Purcell.
D’autres ouvrages d’apprentissage comme le “Musick’s Monument” de
Thomas Mace restent une référence pour les étudiants d’aujourd’hui. On
y trouve dans la tablature pour le luth et pour la viole une écriture pratique
de doigtés toujours d’actualité. Ces deux instruments de prédilection dans l’Angleterre élisabéthaine étaient appréciés dans le répertoire de danses, notamment dans les consorts, ces ensembles de même famille et dans les “broken consorts” (“consorts mêlés”).
Luths et violes ont de grandes possibilités mélodiques et harmoniques, largement exploitées dans les airs de John Dowland où l’instrument se substitue à la voix, dans les divisions (“l’art d’improviser”) de Christopher Simpson, sur un “ground” (basse obstinée) ou encore dans des fantaisies. La forme contrapuntique est alors à son apogée dans les sonates en trio d’Henry Purcell, l’un des représentants les plus connus de la Musique anglaise.
* Frottez la viole, pincez le luth !